Corporate Transparency Regime Change

valerie cecchini • May 15, 2021

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By Roberto Merletti March 27, 2025
Comprendre la courbe de rendement des actions La courbe de rendement des actions est un concept introduit pour la première fois par Nick Sleep et Zakaria Qais, gestionnaires de portefeuille chez Nomad Investment Partnership1 , dans l'une de leurs lettres aux actionnaires. Entre 2001 et 2013, le partenariat a généré un rendement annuel composé de 20,8%, contre environ 5,0% pour le S&P 500 et 6,5% pour l'indice MSCI World au cours de la même période. Les deux investisseurs soutiennent que la patience a de la valeur sur les marchés actions et que les rendements augmentent à mesure que la durée d'investissement s'allonge, similairement à la courbe de rendement du marché obligataire. Cependant, contrairement au marché obligataire où des rendements plus élevés compensent un risque accru, dans le cas des actions le résultat d'une entreprise peut être plus prévisible sur des horizons temporels plus longs comparé à ce qu’il pourrait être fait à court terme. Traditionnellement, lors de l'évaluation d'une entreprise, les investisseurs prévoient différents résultats futurs et attribuent une probabilité à chaque étape intermédiaire nécessaire pour atteindre l'un de ces résultats. Le cours de l'action est le résultat de l'agrégation des estimations de probabilité pondérées pour chacune de ces étapes. Les pièges du court-termisme Toutefois, Sleep et Qais soutiennent que "cela n'est pas une représentation exacte de ce que sera l'avenir"2 . En réalité, l'entreprise ne visitera qu'un seul des résultats possibles, avant de passer au suivant et ainsi de suite. Les investisseurs qui se concentrent sur le court terme et essaient de deviner les résultats possibles à chacune des prochaines étapes handicapent la probabilité de perspectives favorables durables pour l'entreprise. Certaines entreprises de haute qualité, en fait, "une fois qu'elles ont progressé sur la première branche favorable, ont beaucoup plus de chances de progresser sur la branche favorable une deuxième fois, puis sur une troisième fois, à mesure qu'une boucle de rétroaction vertueuse se construit. Le processus prend du temps, mais un résultat favorable à un stade quelconque augmente les chances de succès plus loin dans le temps, pour ainsi dire3 ". En se concentrant trop sur les résultats les plus récents et en évaluant continuellement les probabilités de différents résultats sur la base de nouvelles informations, les investisseurs à court terme atténuent le gain potentiel d'une action sur le long terme. L’évolution stratégique de Wärtsilä Wärtsilä Corporation, groupe technologique finlandais spécialisé dans les solutions marines et énergétiques dans lequel Borealis GAM est investi dans ses mandats de portefeuille, a démontré une agilité stratégique qui illustre le principe de la courbe de rendement des actions. Wärtsilä vend une gamme complète de solutions de moteurs et de propulsion pour les navires marchands, les transporteurs de gaz, les bateaux de croisière et les ferries, la marine militaire et les navires spéciaux. Grâce à des acquisitions et à l'innovation interne, l'entreprise a pu faire évoluer son modèle économique en élargissant son offre de maintenance et de services. La stabilité des revenus de l'activité de services lui a permis de continuer à innover malgré les fluctuations du marché et de générer des flux de trésorerie réinvestis dans des actifs d'automatisation, des solutions de gestion de l'énergie et d'analyse, lui permettant ainsi de tirer parti de la numérisation croissante des systèmes marins et énergétiques. L'entreprise n'a pas été épargnée par les difficultés, ce qui a conduit à un repositionnement de son portefeuille sous la direction du nouveau PDG nommé en 2020. Une partie des flux de trésorerie générés par ce repositionnement a permis à l'entreprise de réduire sa dette au bilan, mais également d’investir de façon significative dans les nouveaux carburants marins du futur, tels que l’ammoniac, les biocarburants, ou l’hydrogène. La décision de collaborer pleinement avec son écosystème a également permis de partager les coûts et accélérer la transition vers un transport maritime plus durable. Au cours des dernières années, la demande soutenue pour des moteurs de navires à plus faibles émissions a permis à l'entreprise de signer davantage de contrats pour la livraison d'équipements, ainsi que pour des services de maintenance et de pièces détachées, améliorant ainsi la rentabilité et la stabilité des revenus. L’adoption de la Stratégie 2023 concernant les GES de l’OMI - qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2030 et d’au moins 70% d’ici 2040 - a renforcé la prévisibilité des activités de Wärtsilä, ce qui s'est traduit par une meilleure allocation des ressources en capital et une plus grande solidité financière élargissant ainsi les options d’investissement disponibles dans les années à venir. Le calendrier de signature de nouveaux contrats de Wärtsilä est parfois irrégulier d'un trimestre à l'autre, ce qui engendre une volatilité du cours de l'action. Malgré ces fluctuations à court terme, la direction a su garder le cap, permettant à l’entreprise de surperformer significativement l’indice OMX Helsinki avec un rendement total de 205% contre 79% sur les cinq dernières années. Aujourd’hui, Wärtsilä bénéficie d’un leadership technologique dans le secteur maritime, indépendamment de l’évolution des technologies des carburants, et est donc bien placée pour continuer à jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’industrie mondiale du transport maritime pour les prochaines décennies. Handicaper les bonnes décisions Les analystes et les investisseurs reconnaissent certainement l'amélioration des conditions d'une entreprise, mais ils ont dans la plupart des cas la tendance à y être indifférents et n'ajustent pas à la hausse la probabilité que l'activité continue de s'améliorer, manquant ainsi la vue d'ensemble. En effet, les analystes financiers des courtier (le « sell-side »), sur les recherches desquels de nombreux opérateurs du secteur basent leurs décisions d'investissement, formulent généralement des estimations d'entreprise qui ne vont pas au-delà de deux ou trois ans dans le futur, et ce pour tout type d'entreprise, quelle que soit la nature de l'activité. Les investisseurs, quant à eux, ont tendance à détenir des actions pendant une période moyenne de seulement 5,5 mois, selon un article récent publié par Reuters4 . Bien que les investisseurs institutionnels aient tendance à conserver les actions plus longtemps, ils ne s'en sortent que légèrement mieux, avec un taux de rotation annuel du portefeuille se situant en moyenne entre 60% et 80%5 , ce qui implique une période de détention de 15 à 20 mois. Les principales causes de cet excès de court-termisme sont les suivantes : - Pressions externes : La pratique standard de l'industrie est d'évaluer la performance des fonds communs de placement sur une base annuelle, voire trimestrielle. Comme le souligne Michael Mauboussin6 : "Le gestionnaire de portefeuille n'a peut-être pas le luxe de penser à long terme". - Incitatifs mal alignés : pour sa part, la rémunération des gestionnaires de fonds est liée à la performance du fonds sur un horizon d'un an, les obligeant souvent à vendre trop tôt des gagnants à long terme. - Aversion myope à la perte : Les gestionnaires de portefeuille qui vérifient trop fréquemment la performance de leurs positions, compte tenu des considérations ci-dessus, sont susceptibles d'être plus averses aux pertes (cela est d’autant plus vrai dans les mandats plus volatils)7 . - La récente prolifération des services de courtage en ligne qui, associée à une baisse continue des frais de transaction, a supprimé l'un des principaux freins aux activités de trading. - La persistance de mythes et de clichés d'investissement dont la validité a pourtant été démentie par le marché, ou qui fonctionnaient par le passé mais dont l'efficacité a disparu avec le temps (pensez au phénomène de retour à la moyenne). La Valeur de la patience Les perspectives à long terme des entreprises de haute qualité restent donc sous-évaluées, ce qui supprime le cours actuel de leur action, augmentant les récompenses pour les investisseurs capables de repérer ces opportunités et suffisamment patients pour les récolter. La tendance des investisseurs à tenter d'anticiper les résultats trimestriels et les mouvements de cours d'actions qui en résultent les positionne à l'extrémité courte de la courbe de rendement des actions, où la concurrence est également la plus forte. Les investisseurs qui se concentrent plutôt sur la création de valeur à long terme et alignent leur stratégie sur les entreprises qui privilégient la croissance à long terme - c'est-à-dire qui sont positionnés sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions - se détachent de la foule et gagnent un avantage concurrentiel sur le marché. Ce faisant, « le rendement de l'investissement en actions », concluent Sleep et Qais, "peut alors être à la fois augmenté et de-risqué au fil du temps" 8 . À une époque où l'information voyage à la vitesse de la lumière et où les coûts de transaction sont pratiquement nuls, s'abstenir du bruit à court terme et se concentrer sur les perspectives à long terme d'une entreprise reste probablement l'un des meilleurs moyens pour les investisseurs de conserver un avantage concurrentiel. Le positionnement sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions ne s'avérera fructueux que si l'entreprise sous-jacente possède des caractéristiques de qualité, de sorte qu'à l'avenir, elle vaudra plus qu'aujourd'hui. Comment un investisseur peut-il distinguer une entreprise exceptionnelle d'une entreprise médiocre ? La réponse réside dans le degré d'avantage concurrentiel dont jouit une entreprise, sa solidité financière, sa croissance sous-jacente des bénéfices, la compétence de sa direction, l'alignement des intérêts entre les parties prenantes, la dynamique de son conseil d'administration et la diversité d’opinions qui vient enrichir la réflexion stratégique de toute organisation. C'est du moins notre façon d'aborder chaque opportunité de placement. Avis de non-responsabilité : Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un conseil en investissement. Borealis GAM peut être investi dans les titres de sociétés mentionnées dans ce document, ce qui crée un conflit d'intérêts potentiel. Bien que nous nous efforcions de fournir une analyse objective, cela doit être pris en compte. Les performances passées ne sont pas indicatives des résultats futurs et tous les investissements comportent des risques, y compris la perte de capital. Consultez un conseiller financier avant de prendre des décisions d'investissement. Les informations fournies sont basées sur nos opinions et nos avoirs actuels, qui sont sujets à changement sans préavis, et nous ne donnons aucune garantie quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. RÉFÉRENCES 1 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Annuelle pour la période terminée le 31 décembre 2006, page 105. 2 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Semestrielle pour la période terminée le 30 juin 2010, page 176. 3 Idem. 4 https://www.reuters.com/article/markets/stocks/buy-sell-repeat-no-room-for-hold-in-whipsawing-markets-idUSKBN24Z101/ 5 https://icfs.com/financial-knowledge-center/turnover-ratios-and-how-compute-them 6Michael J. Mauboussin, Legg Mason Capital Management - Mauboussin on Strategy: Size Matters, 1er février 2006 7 Idem. 8Voire note 1
A black and white photo of a boat in the ocean
By Roberto Merletti March 25, 2025
Discover how patient capital, illustrated by the concept of the equity yield curve, can become a competitive advantage in an increasingly short-term dominated market.
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By Roberto Merletti March 27, 2025
Comprendre la courbe de rendement des actions La courbe de rendement des actions est un concept introduit pour la première fois par Nick Sleep et Zakaria Qais, gestionnaires de portefeuille chez Nomad Investment Partnership1 , dans l'une de leurs lettres aux actionnaires. Entre 2001 et 2013, le partenariat a généré un rendement annuel composé de 20,8%, contre environ 5,0% pour le S&P 500 et 6,5% pour l'indice MSCI World au cours de la même période. Les deux investisseurs soutiennent que la patience a de la valeur sur les marchés actions et que les rendements augmentent à mesure que la durée d'investissement s'allonge, similairement à la courbe de rendement du marché obligataire. Cependant, contrairement au marché obligataire où des rendements plus élevés compensent un risque accru, dans le cas des actions le résultat d'une entreprise peut être plus prévisible sur des horizons temporels plus longs comparé à ce qu’il pourrait être fait à court terme. Traditionnellement, lors de l'évaluation d'une entreprise, les investisseurs prévoient différents résultats futurs et attribuent une probabilité à chaque étape intermédiaire nécessaire pour atteindre l'un de ces résultats. Le cours de l'action est le résultat de l'agrégation des estimations de probabilité pondérées pour chacune de ces étapes. Les pièges du court-termisme Toutefois, Sleep et Qais soutiennent que "cela n'est pas une représentation exacte de ce que sera l'avenir"2 . En réalité, l'entreprise ne visitera qu'un seul des résultats possibles, avant de passer au suivant et ainsi de suite. Les investisseurs qui se concentrent sur le court terme et essaient de deviner les résultats possibles à chacune des prochaines étapes handicapent la probabilité de perspectives favorables durables pour l'entreprise. Certaines entreprises de haute qualité, en fait, "une fois qu'elles ont progressé sur la première branche favorable, ont beaucoup plus de chances de progresser sur la branche favorable une deuxième fois, puis sur une troisième fois, à mesure qu'une boucle de rétroaction vertueuse se construit. Le processus prend du temps, mais un résultat favorable à un stade quelconque augmente les chances de succès plus loin dans le temps, pour ainsi dire3 ". En se concentrant trop sur les résultats les plus récents et en évaluant continuellement les probabilités de différents résultats sur la base de nouvelles informations, les investisseurs à court terme atténuent le gain potentiel d'une action sur le long terme. L’évolution stratégique de Wärtsilä Wärtsilä Corporation, groupe technologique finlandais spécialisé dans les solutions marines et énergétiques dans lequel Borealis GAM est investi dans ses mandats de portefeuille, a démontré une agilité stratégique qui illustre le principe de la courbe de rendement des actions. Wärtsilä vend une gamme complète de solutions de moteurs et de propulsion pour les navires marchands, les transporteurs de gaz, les bateaux de croisière et les ferries, la marine militaire et les navires spéciaux. Grâce à des acquisitions et à l'innovation interne, l'entreprise a pu faire évoluer son modèle économique en élargissant son offre de maintenance et de services. La stabilité des revenus de l'activité de services lui a permis de continuer à innover malgré les fluctuations du marché et de générer des flux de trésorerie réinvestis dans des actifs d'automatisation, des solutions de gestion de l'énergie et d'analyse, lui permettant ainsi de tirer parti de la numérisation croissante des systèmes marins et énergétiques. L'entreprise n'a pas été épargnée par les difficultés, ce qui a conduit à un repositionnement de son portefeuille sous la direction du nouveau PDG nommé en 2020. Une partie des flux de trésorerie générés par ce repositionnement a permis à l'entreprise de réduire sa dette au bilan, mais également d’investir de façon significative dans les nouveaux carburants marins du futur, tels que l’ammoniac, les biocarburants, ou l’hydrogène. La décision de collaborer pleinement avec son écosystème a également permis de partager les coûts et accélérer la transition vers un transport maritime plus durable. Au cours des dernières années, la demande soutenue pour des moteurs de navires à plus faibles émissions a permis à l'entreprise de signer davantage de contrats pour la livraison d'équipements, ainsi que pour des services de maintenance et de pièces détachées, améliorant ainsi la rentabilité et la stabilité des revenus. L’adoption de la Stratégie 2023 concernant les GES de l’OMI - qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2030 et d’au moins 70% d’ici 2040 - a renforcé la prévisibilité des activités de Wärtsilä, ce qui s'est traduit par une meilleure allocation des ressources en capital et une plus grande solidité financière élargissant ainsi les options d’investissement disponibles dans les années à venir. Le calendrier de signature de nouveaux contrats de Wärtsilä est parfois irrégulier d'un trimestre à l'autre, ce qui engendre une volatilité du cours de l'action. Malgré ces fluctuations à court terme, la direction a su garder le cap, permettant à l’entreprise de surperformer significativement l’indice OMX Helsinki avec un rendement total de 205% contre 79% sur les cinq dernières années. Aujourd’hui, Wärtsilä bénéficie d’un leadership technologique dans le secteur maritime, indépendamment de l’évolution des technologies des carburants, et est donc bien placée pour continuer à jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’industrie mondiale du transport maritime pour les prochaines décennies. Handicaper les bonnes décisions Les analystes et les investisseurs reconnaissent certainement l'amélioration des conditions d'une entreprise, mais ils ont dans la plupart des cas la tendance à y être indifférents et n'ajustent pas à la hausse la probabilité que l'activité continue de s'améliorer, manquant ainsi la vue d'ensemble. En effet, les analystes financiers des courtier (le « sell-side »), sur les recherches desquels de nombreux opérateurs du secteur basent leurs décisions d'investissement, formulent généralement des estimations d'entreprise qui ne vont pas au-delà de deux ou trois ans dans le futur, et ce pour tout type d'entreprise, quelle que soit la nature de l'activité. Les investisseurs, quant à eux, ont tendance à détenir des actions pendant une période moyenne de seulement 5,5 mois, selon un article récent publié par Reuters4 . Bien que les investisseurs institutionnels aient tendance à conserver les actions plus longtemps, ils ne s'en sortent que légèrement mieux, avec un taux de rotation annuel du portefeuille se situant en moyenne entre 60% et 80%5 , ce qui implique une période de détention de 15 à 20 mois. Les principales causes de cet excès de court-termisme sont les suivantes : - Pressions externes : La pratique standard de l'industrie est d'évaluer la performance des fonds communs de placement sur une base annuelle, voire trimestrielle. Comme le souligne Michael Mauboussin6 : "Le gestionnaire de portefeuille n'a peut-être pas le luxe de penser à long terme". - Incitatifs mal alignés : pour sa part, la rémunération des gestionnaires de fonds est liée à la performance du fonds sur un horizon d'un an, les obligeant souvent à vendre trop tôt des gagnants à long terme. - Aversion myope à la perte : Les gestionnaires de portefeuille qui vérifient trop fréquemment la performance de leurs positions, compte tenu des considérations ci-dessus, sont susceptibles d'être plus averses aux pertes (cela est d’autant plus vrai dans les mandats plus volatils)7 . - La récente prolifération des services de courtage en ligne qui, associée à une baisse continue des frais de transaction, a supprimé l'un des principaux freins aux activités de trading. - La persistance de mythes et de clichés d'investissement dont la validité a pourtant été démentie par le marché, ou qui fonctionnaient par le passé mais dont l'efficacité a disparu avec le temps (pensez au phénomène de retour à la moyenne). La Valeur de la patience Les perspectives à long terme des entreprises de haute qualité restent donc sous-évaluées, ce qui supprime le cours actuel de leur action, augmentant les récompenses pour les investisseurs capables de repérer ces opportunités et suffisamment patients pour les récolter. La tendance des investisseurs à tenter d'anticiper les résultats trimestriels et les mouvements de cours d'actions qui en résultent les positionne à l'extrémité courte de la courbe de rendement des actions, où la concurrence est également la plus forte. Les investisseurs qui se concentrent plutôt sur la création de valeur à long terme et alignent leur stratégie sur les entreprises qui privilégient la croissance à long terme - c'est-à-dire qui sont positionnés sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions - se détachent de la foule et gagnent un avantage concurrentiel sur le marché. Ce faisant, « le rendement de l'investissement en actions », concluent Sleep et Qais, "peut alors être à la fois augmenté et de-risqué au fil du temps" 8 . À une époque où l'information voyage à la vitesse de la lumière et où les coûts de transaction sont pratiquement nuls, s'abstenir du bruit à court terme et se concentrer sur les perspectives à long terme d'une entreprise reste probablement l'un des meilleurs moyens pour les investisseurs de conserver un avantage concurrentiel. Le positionnement sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions ne s'avérera fructueux que si l'entreprise sous-jacente possède des caractéristiques de qualité, de sorte qu'à l'avenir, elle vaudra plus qu'aujourd'hui. Comment un investisseur peut-il distinguer une entreprise exceptionnelle d'une entreprise médiocre ? La réponse réside dans le degré d'avantage concurrentiel dont jouit une entreprise, sa solidité financière, sa croissance sous-jacente des bénéfices, la compétence de sa direction, l'alignement des intérêts entre les parties prenantes, la dynamique de son conseil d'administration et la diversité d’opinions qui vient enrichir la réflexion stratégique de toute organisation. C'est du moins notre façon d'aborder chaque opportunité de placement. Avis de non-responsabilité : Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un conseil en investissement. Borealis GAM peut être investi dans les titres de sociétés mentionnées dans ce document, ce qui crée un conflit d'intérêts potentiel. Bien que nous nous efforcions de fournir une analyse objective, cela doit être pris en compte. Les performances passées ne sont pas indicatives des résultats futurs et tous les investissements comportent des risques, y compris la perte de capital. Consultez un conseiller financier avant de prendre des décisions d'investissement. Les informations fournies sont basées sur nos opinions et nos avoirs actuels, qui sont sujets à changement sans préavis, et nous ne donnons aucune garantie quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. RÉFÉRENCES 1 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Annuelle pour la période terminée le 31 décembre 2006, page 105. 2 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Semestrielle pour la période terminée le 30 juin 2010, page 176. 3 Idem. 4 https://www.reuters.com/article/markets/stocks/buy-sell-repeat-no-room-for-hold-in-whipsawing-markets-idUSKBN24Z101/ 5 https://icfs.com/financial-knowledge-center/turnover-ratios-and-how-compute-them 6Michael J. Mauboussin, Legg Mason Capital Management - Mauboussin on Strategy: Size Matters, 1er février 2006 7 Idem. 8Voire note 1
A black and white photo of a boat in the ocean
By Roberto Merletti March 25, 2025
Discover how patient capital, illustrated by the concept of the equity yield curve, can become a competitive advantage in an increasingly short-term dominated market.
A group of people are shopping in a store during a boxing day sale.
January 15, 2025
The retail apocalypse is still alive, but there are opportunities for retailers to thrive. As of the end of October 2024, retailers in the United States had announced nearly 6,200 store closures for the year, This marked the highest number of closures since 2020 and reflects an evolving consumer landscape where shoppers are increasingly budget-conscious and prioritize experiences over material goods. Who can survive and thrive in this environment?
By valerie cecchini November 15, 2021
Bringing sustainability into strategic and tactical decision making has pushed us to take a hard look at what we do, why and how we do it, within a context that goes beyond an organization’s own boundaries. Institutional investors’ quest for better governance seems legitimate and the merits of investors’ push for improved corporate behaviour and accountability is hardly disputable. But what’s in it for smaller players, including retail investors, the ultimate beneficial investors, or small and mid-sized businesses, who seem to have been left out of the discussions? Let's explore the good, the bad and some of the unintended consequences of our battle for sustainability in business.
By valerie cecchini March 31, 2021
As we close the 2020 reporting cycle, corporations and investors are already thinking about the upcoming AGMs. If technology issues have largely been addressed, the season is nevertheless coming forth as - if not more - challenging as last year, in terms of both content and experience. Many proposals have already found their way to proxy documents and if last year’s trend is any indicative of what will be on the 2021 AGM agenda, issuers should have their narrative ready on key topics such as Say-on-Climate, Executive compensation post pandemic, and “Expanded” diversity beyond gender and beyond the board. These themes are very interconnected and addressing one without considering the others might convey a sense of short-term fixing rather than real commitment to building a truly sustainable and resilient business model.
By valerie cecchini February 15, 2019
While the concept of "sustainable development" was first introduced in the 1970s and more clearly defined in the 1980s, it really gained momentum over the past two decades with the successive economic and ecological crises. It has now taken the investment community by storm, and successfully carved out a place of choice in investors' mind, on boards’ agenda, and at corporate strategic forums. Asset owners, asset managers, investment research teams, regulators, and citizens are all participating in reshaping the financial industry, by redefining its purpose and its expected contribution to our evolving societies. While many have been drawn into the discussion, willfully or not, polarization seems to have reached paroxysm. While these diverging views may appear irreconcilable, increasing transparency and mutual learning will bring us closer to each other, and faster than we think.

There are no doubts that, when it comes to financial disclosure, we have moved from the well-intention phase into the show-me-the-numbers phase. Asset owners and regulators are asking asset managers, who are asking issuers, who are asking their suppliers, and everyone along the way, an ever-increasing amount of information. They want it all and they want it now, from climate data and strategy to employee data, or board relationships and competencies. Transparency will be the key theme for 2021 and beyond, and with that increased transparency will come, one hope, more accountability.

Going beyond the engagement phase

While corporate engagement will likely remain a high priority among active shareholders, management offering

a simple “promise” to change will not make the cut anymore. Sovereign funds and public pension funds are now

more than ever ready to use their voting power on a certain number of key issues, including Diversity and Climate.

“Say on Climate” proposals are on the rise, and so are Climate-related litigations. Proxy advisory firms are also,

once again, tightening their voting recommendations, which will provide more incentive to investors to express

their opinion through their votes. Voting decisions at large institutional investors are facing heightened scrutiny

and being “vocal” about an issue will have to be followed by consistent voting practices, or they risk public

backlash. Patience seems to have run thin on key governance topics such as simple majority, CEO/chairman

duality, Climate, or workforce disclosure.

Going beyond the “guideline” phase

For years, many regulators have adopted a comply or explain approach. While management teams and boards

have greatly evolved, some investors are now pushing for more disclosure, requesting data deeper down the

organization. Calvert, NYCERS (New York City Employees’ Retirement System) and other prominent investors are

asking companies to disclose their EEO-1 report, a report that would show a company’s workforce gender and

racial equality and diversity. Only 4% of companies currently do, NYCERS has asked 67 S&P100 companies to

voluntarily disclose their EEO-1 information, including workforce composition and pay data.

Certain regions however have chosen the prescriptive path and upcoming regulation related to corporate

disclosure will accelerate some trends that are already well underway. In Canada, Quebec led the way in by

enacting a policy back in 2011 requiring gender parity on boards of all state-owned enterprises, which most have

achieved, and requiring boards to include at least one director age 35 or younger. While this law does not apply

to private companies, it did set the bar and helped women gain board experience. In California, a new bill (AB 979)

enacted last October requires all “publicly held domestic or foreign corporation whose principal executive offices

are located in California” to have at least one director from an underrepresented community1

by the end of 2021.

This is an addition to the section 2 of the law requiring these firms to have a least one female director by the end

of 2019. These laws are being challenged but have nevertheless been very effective as all male boards in California

represented less than 3% in 2020 down from 30% in 2018. At the federal level, while the SEC’s action is limited by

its materiality-based disclosure system, it has sent a clear message that it wants to “play a leading role in the

development of a baseline global framework”2

.

Going beyond the gender diversity debate

Just as we turn the page on gender diversity, companies are now challenged with an expanded notion of

“diversity”. Gender diversity was a simple way to improved diversity at the board and among leadership teams,

but it is far from achieving the end goal of diversity of thought that would foster value creation debates. In Canada,

a new provision of the Canadian Business Corporations Act (CBCA) Bill C-25 requires federally incorporated

corporations to report on the representation of, at a minimum, four designated groups, namely aboriginal peoples

(First Nations, Inuit and Métis), persons with disabilities and members of visible minorities, at both the board and

senior management level. It will also require companies to disclose, in their proxy documents, whether they have

adopted a written policy, set target, and show progress, and if not, explain why. In the US, the recent SEC’s decision

to deny J&J’s No-Action request regarding Trillium Asset Management’s proposal to assess the racial impact of its

policies, practices, products and services and publish the report, along with recommendation to improve its racial

impact is a step in the right direction of more transparency, and more accountability.

Going beyond the marketing phase

“ESG funds” have to be “ESG funds”. Many governments have committed to carbon neutrality by 2050 or sooner

and they are now actively deploying tools and measures to make sure capital is directed towards activities that

will enable them to deliver on their promise. Hence the EU-wide classification system for environmentally

sustainable economic activities (EU Taxonomy) that went into effect in July-2020. The creation of EU Labels will

follow the taxonomy rules and will be applied to all financial products being sold as “Environmentally sustainable”.

While EU taxonomy focuses on the environment for now, a social version is expected to follow. In Canada, a

Transition Taxonomy is in the making and will also provide solid foundations for the development of Sustainable

investment labels. In Japan, the FSA (Financial Service Agency) is expected to review ESG fund labels to make sure

investors are provided with adequate information about funds that are self labeling “ESG”. Last October, Japan

1

Section 301.4 (e) (1) “Director from an underrepresented community” means an individual who self-identifies as Black, African American,

Hispanic, Latino, Asian, Pacific Islander, Native American, Native Hawaiian, or Alaska Native, or who self-identifies as gay, lesbian, bisexual,

or transgender.

2

John Coates, Acting Director, Division of Corporation Finance, SEC: Public Statement, March 11, 2021

announced its intention to be carbon neutral by 2050 commitment. Plans for decarbonized of Japan eco, phase

out coal plant. 300 companies supporting TCFD, which is the highest in the world.

Going beyond the governance “one-size-fits-all” model

Investors’ mindset and knowledge about sustainability has vastly expended in the past decade which, combined

with more engagement with companies, has allowed them to refine their votes, rather than applying one rule

across their investments. One example is the overboarding concept for directors. Proxy advisory firms are at last

looking at the role of directors in each of the board they sit on, rather than just the number of boards. Three

directorships might be too much for a CEO or a chairman for them to discharge their responsibilities properly,

while not an issue for a “regular” director.

Going beyond the “CEO knows better” argument

Support for proposals seeking the split of CEO/chairman roles has regained some momentum despite still unclear

recommendations from US regulators and little evidence that a split role leads to better outcomes for

shareholders, as it is most likely a condition that is necessary but not sufficient. In the U.S., Dodd-Frank rules are

based on a “comply or explain” approach, and only requires companies to explain their choice if the elect to pursue

a dual role for their CEO. While there is a clear trend towards split roles, the majority of S&P500 companies allow

their CEO to retain the role of chairman. Canada has, by and large, embraced the split role model, but CEO duality

model remains dominant in some industries. Across the Atlantic, it has been a tale of two Europe, with companies

in Spain, Italy and France ranking among the highest proportion of combined roles while Northern countries such

as Germany, Sweden, and the Netherlands are dominated by a split model. The most elegant and lasting way to

move to a split role is during a well-planned CEO transition. Unfortunately, when roles are split in response to a

corporate crisis, too often roles get combined again once hardship has passed.

The world of finance is changing at unprecedented speed. For decades, we had envisioned sustainable finance as

a niche, isolated, and well-defined segment. We realise today that sustainability is embedded in every financial

statement line item, every discussion at board meetings and is now inevitably appearing at every annual general

shareholder’s meeting. Regulatory building blocks are being introduced in many countries creating a complex yet

much needed framework for transparency. And transparency is the only path forward if we truly want to transition

to a low carbon world.