The Equity Yield Curve: A Long-Term Perspective on Investing

Roberto Merletti • March 25, 2025

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By Roberto Merletti March 27, 2025
Comprendre la courbe de rendement des actions La courbe de rendement des actions est un concept introduit pour la première fois par Nick Sleep et Zakaria Qais, gestionnaires de portefeuille chez Nomad Investment Partnership1 , dans l'une de leurs lettres aux actionnaires. Entre 2001 et 2013, le partenariat a généré un rendement annuel composé de 20,8%, contre environ 5,0% pour le S&P 500 et 6,5% pour l'indice MSCI World au cours de la même période. Les deux investisseurs soutiennent que la patience a de la valeur sur les marchés actions et que les rendements augmentent à mesure que la durée d'investissement s'allonge, similairement à la courbe de rendement du marché obligataire. Cependant, contrairement au marché obligataire où des rendements plus élevés compensent un risque accru, dans le cas des actions le résultat d'une entreprise peut être plus prévisible sur des horizons temporels plus longs comparé à ce qu’il pourrait être fait à court terme. Traditionnellement, lors de l'évaluation d'une entreprise, les investisseurs prévoient différents résultats futurs et attribuent une probabilité à chaque étape intermédiaire nécessaire pour atteindre l'un de ces résultats. Le cours de l'action est le résultat de l'agrégation des estimations de probabilité pondérées pour chacune de ces étapes. Les pièges du court-termisme Toutefois, Sleep et Qais soutiennent que "cela n'est pas une représentation exacte de ce que sera l'avenir"2 . En réalité, l'entreprise ne visitera qu'un seul des résultats possibles, avant de passer au suivant et ainsi de suite. Les investisseurs qui se concentrent sur le court terme et essaient de deviner les résultats possibles à chacune des prochaines étapes handicapent la probabilité de perspectives favorables durables pour l'entreprise. Certaines entreprises de haute qualité, en fait, "une fois qu'elles ont progressé sur la première branche favorable, ont beaucoup plus de chances de progresser sur la branche favorable une deuxième fois, puis sur une troisième fois, à mesure qu'une boucle de rétroaction vertueuse se construit. Le processus prend du temps, mais un résultat favorable à un stade quelconque augmente les chances de succès plus loin dans le temps, pour ainsi dire3 ". En se concentrant trop sur les résultats les plus récents et en évaluant continuellement les probabilités de différents résultats sur la base de nouvelles informations, les investisseurs à court terme atténuent le gain potentiel d'une action sur le long terme. L’évolution stratégique de Wärtsilä Wärtsilä Corporation, groupe technologique finlandais spécialisé dans les solutions marines et énergétiques dans lequel Borealis GAM est investi dans ses mandats de portefeuille, a démontré une agilité stratégique qui illustre le principe de la courbe de rendement des actions. Wärtsilä vend une gamme complète de solutions de moteurs et de propulsion pour les navires marchands, les transporteurs de gaz, les bateaux de croisière et les ferries, la marine militaire et les navires spéciaux. Grâce à des acquisitions et à l'innovation interne, l'entreprise a pu faire évoluer son modèle économique en élargissant son offre de maintenance et de services. La stabilité des revenus de l'activité de services lui a permis de continuer à innover malgré les fluctuations du marché et de générer des flux de trésorerie réinvestis dans des actifs d'automatisation, des solutions de gestion de l'énergie et d'analyse, lui permettant ainsi de tirer parti de la numérisation croissante des systèmes marins et énergétiques. L'entreprise n'a pas été épargnée par les difficultés, ce qui a conduit à un repositionnement de son portefeuille sous la direction du nouveau PDG nommé en 2020. Une partie des flux de trésorerie générés par ce repositionnement a permis à l'entreprise de réduire sa dette au bilan, mais également d’investir de façon significative dans les nouveaux carburants marins du futur, tels que l’ammoniac, les biocarburants, ou l’hydrogène. La décision de collaborer pleinement avec son écosystème a également permis de partager les coûts et accélérer la transition vers un transport maritime plus durable. Au cours des dernières années, la demande soutenue pour des moteurs de navires à plus faibles émissions a permis à l'entreprise de signer davantage de contrats pour la livraison d'équipements, ainsi que pour des services de maintenance et de pièces détachées, améliorant ainsi la rentabilité et la stabilité des revenus. L’adoption de la Stratégie 2023 concernant les GES de l’OMI - qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2030 et d’au moins 70% d’ici 2040 - a renforcé la prévisibilité des activités de Wärtsilä, ce qui s'est traduit par une meilleure allocation des ressources en capital et une plus grande solidité financière élargissant ainsi les options d’investissement disponibles dans les années à venir. Le calendrier de signature de nouveaux contrats de Wärtsilä est parfois irrégulier d'un trimestre à l'autre, ce qui engendre une volatilité du cours de l'action. Malgré ces fluctuations à court terme, la direction a su garder le cap, permettant à l’entreprise de surperformer significativement l’indice OMX Helsinki avec un rendement total de 205% contre 79% sur les cinq dernières années. Aujourd’hui, Wärtsilä bénéficie d’un leadership technologique dans le secteur maritime, indépendamment de l’évolution des technologies des carburants, et est donc bien placée pour continuer à jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’industrie mondiale du transport maritime pour les prochaines décennies. Handicaper les bonnes décisions Les analystes et les investisseurs reconnaissent certainement l'amélioration des conditions d'une entreprise, mais ils ont dans la plupart des cas la tendance à y être indifférents et n'ajustent pas à la hausse la probabilité que l'activité continue de s'améliorer, manquant ainsi la vue d'ensemble. En effet, les analystes financiers des courtier (le « sell-side »), sur les recherches desquels de nombreux opérateurs du secteur basent leurs décisions d'investissement, formulent généralement des estimations d'entreprise qui ne vont pas au-delà de deux ou trois ans dans le futur, et ce pour tout type d'entreprise, quelle que soit la nature de l'activité. Les investisseurs, quant à eux, ont tendance à détenir des actions pendant une période moyenne de seulement 5,5 mois, selon un article récent publié par Reuters4 . Bien que les investisseurs institutionnels aient tendance à conserver les actions plus longtemps, ils ne s'en sortent que légèrement mieux, avec un taux de rotation annuel du portefeuille se situant en moyenne entre 60% et 80%5 , ce qui implique une période de détention de 15 à 20 mois. Les principales causes de cet excès de court-termisme sont les suivantes : - Pressions externes : La pratique standard de l'industrie est d'évaluer la performance des fonds communs de placement sur une base annuelle, voire trimestrielle. Comme le souligne Michael Mauboussin6 : "Le gestionnaire de portefeuille n'a peut-être pas le luxe de penser à long terme". - Incitatifs mal alignés : pour sa part, la rémunération des gestionnaires de fonds est liée à la performance du fonds sur un horizon d'un an, les obligeant souvent à vendre trop tôt des gagnants à long terme. - Aversion myope à la perte : Les gestionnaires de portefeuille qui vérifient trop fréquemment la performance de leurs positions, compte tenu des considérations ci-dessus, sont susceptibles d'être plus averses aux pertes (cela est d’autant plus vrai dans les mandats plus volatils)7 . - La récente prolifération des services de courtage en ligne qui, associée à une baisse continue des frais de transaction, a supprimé l'un des principaux freins aux activités de trading. - La persistance de mythes et de clichés d'investissement dont la validité a pourtant été démentie par le marché, ou qui fonctionnaient par le passé mais dont l'efficacité a disparu avec le temps (pensez au phénomène de retour à la moyenne). La Valeur de la patience Les perspectives à long terme des entreprises de haute qualité restent donc sous-évaluées, ce qui supprime le cours actuel de leur action, augmentant les récompenses pour les investisseurs capables de repérer ces opportunités et suffisamment patients pour les récolter. La tendance des investisseurs à tenter d'anticiper les résultats trimestriels et les mouvements de cours d'actions qui en résultent les positionne à l'extrémité courte de la courbe de rendement des actions, où la concurrence est également la plus forte. Les investisseurs qui se concentrent plutôt sur la création de valeur à long terme et alignent leur stratégie sur les entreprises qui privilégient la croissance à long terme - c'est-à-dire qui sont positionnés sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions - se détachent de la foule et gagnent un avantage concurrentiel sur le marché. Ce faisant, « le rendement de l'investissement en actions », concluent Sleep et Qais, "peut alors être à la fois augmenté et de-risqué au fil du temps" 8 . À une époque où l'information voyage à la vitesse de la lumière et où les coûts de transaction sont pratiquement nuls, s'abstenir du bruit à court terme et se concentrer sur les perspectives à long terme d'une entreprise reste probablement l'un des meilleurs moyens pour les investisseurs de conserver un avantage concurrentiel. Le positionnement sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions ne s'avérera fructueux que si l'entreprise sous-jacente possède des caractéristiques de qualité, de sorte qu'à l'avenir, elle vaudra plus qu'aujourd'hui. Comment un investisseur peut-il distinguer une entreprise exceptionnelle d'une entreprise médiocre ? La réponse réside dans le degré d'avantage concurrentiel dont jouit une entreprise, sa solidité financière, sa croissance sous-jacente des bénéfices, la compétence de sa direction, l'alignement des intérêts entre les parties prenantes, la dynamique de son conseil d'administration et la diversité d’opinions qui vient enrichir la réflexion stratégique de toute organisation. C'est du moins notre façon d'aborder chaque opportunité de placement. Avis de non-responsabilité : Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un conseil en investissement. Borealis GAM peut être investi dans les titres de sociétés mentionnées dans ce document, ce qui crée un conflit d'intérêts potentiel. Bien que nous nous efforcions de fournir une analyse objective, cela doit être pris en compte. Les performances passées ne sont pas indicatives des résultats futurs et tous les investissements comportent des risques, y compris la perte de capital. Consultez un conseiller financier avant de prendre des décisions d'investissement. Les informations fournies sont basées sur nos opinions et nos avoirs actuels, qui sont sujets à changement sans préavis, et nous ne donnons aucune garantie quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. RÉFÉRENCES 1 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Annuelle pour la période terminée le 31 décembre 2006, page 105. 2 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Semestrielle pour la période terminée le 30 juin 2010, page 176. 3 Idem. 4 https://www.reuters.com/article/markets/stocks/buy-sell-repeat-no-room-for-hold-in-whipsawing-markets-idUSKBN24Z101/ 5 https://icfs.com/financial-knowledge-center/turnover-ratios-and-how-compute-them 6Michael J. Mauboussin, Legg Mason Capital Management - Mauboussin on Strategy: Size Matters, 1er février 2006 7 Idem. 8Voire note 1
A group of people are shopping in a store during a boxing day sale.
January 15, 2025
The retail apocalypse is still alive, but there are opportunities for retailers to thrive. As of the end of October 2024, retailers in the United States had announced nearly 6,200 store closures for the year, This marked the highest number of closures since 2020 and reflects an evolving consumer landscape where shoppers are increasingly budget-conscious and prioritize experiences over material goods. Who can survive and thrive in this environment?
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By Roberto Merletti March 27, 2025
Comprendre la courbe de rendement des actions La courbe de rendement des actions est un concept introduit pour la première fois par Nick Sleep et Zakaria Qais, gestionnaires de portefeuille chez Nomad Investment Partnership1 , dans l'une de leurs lettres aux actionnaires. Entre 2001 et 2013, le partenariat a généré un rendement annuel composé de 20,8%, contre environ 5,0% pour le S&P 500 et 6,5% pour l'indice MSCI World au cours de la même période. Les deux investisseurs soutiennent que la patience a de la valeur sur les marchés actions et que les rendements augmentent à mesure que la durée d'investissement s'allonge, similairement à la courbe de rendement du marché obligataire. Cependant, contrairement au marché obligataire où des rendements plus élevés compensent un risque accru, dans le cas des actions le résultat d'une entreprise peut être plus prévisible sur des horizons temporels plus longs comparé à ce qu’il pourrait être fait à court terme. Traditionnellement, lors de l'évaluation d'une entreprise, les investisseurs prévoient différents résultats futurs et attribuent une probabilité à chaque étape intermédiaire nécessaire pour atteindre l'un de ces résultats. Le cours de l'action est le résultat de l'agrégation des estimations de probabilité pondérées pour chacune de ces étapes. Les pièges du court-termisme Toutefois, Sleep et Qais soutiennent que "cela n'est pas une représentation exacte de ce que sera l'avenir"2 . En réalité, l'entreprise ne visitera qu'un seul des résultats possibles, avant de passer au suivant et ainsi de suite. Les investisseurs qui se concentrent sur le court terme et essaient de deviner les résultats possibles à chacune des prochaines étapes handicapent la probabilité de perspectives favorables durables pour l'entreprise. Certaines entreprises de haute qualité, en fait, "une fois qu'elles ont progressé sur la première branche favorable, ont beaucoup plus de chances de progresser sur la branche favorable une deuxième fois, puis sur une troisième fois, à mesure qu'une boucle de rétroaction vertueuse se construit. Le processus prend du temps, mais un résultat favorable à un stade quelconque augmente les chances de succès plus loin dans le temps, pour ainsi dire3 ". En se concentrant trop sur les résultats les plus récents et en évaluant continuellement les probabilités de différents résultats sur la base de nouvelles informations, les investisseurs à court terme atténuent le gain potentiel d'une action sur le long terme. L’évolution stratégique de Wärtsilä Wärtsilä Corporation, groupe technologique finlandais spécialisé dans les solutions marines et énergétiques dans lequel Borealis GAM est investi dans ses mandats de portefeuille, a démontré une agilité stratégique qui illustre le principe de la courbe de rendement des actions. Wärtsilä vend une gamme complète de solutions de moteurs et de propulsion pour les navires marchands, les transporteurs de gaz, les bateaux de croisière et les ferries, la marine militaire et les navires spéciaux. Grâce à des acquisitions et à l'innovation interne, l'entreprise a pu faire évoluer son modèle économique en élargissant son offre de maintenance et de services. La stabilité des revenus de l'activité de services lui a permis de continuer à innover malgré les fluctuations du marché et de générer des flux de trésorerie réinvestis dans des actifs d'automatisation, des solutions de gestion de l'énergie et d'analyse, lui permettant ainsi de tirer parti de la numérisation croissante des systèmes marins et énergétiques. L'entreprise n'a pas été épargnée par les difficultés, ce qui a conduit à un repositionnement de son portefeuille sous la direction du nouveau PDG nommé en 2020. Une partie des flux de trésorerie générés par ce repositionnement a permis à l'entreprise de réduire sa dette au bilan, mais également d’investir de façon significative dans les nouveaux carburants marins du futur, tels que l’ammoniac, les biocarburants, ou l’hydrogène. La décision de collaborer pleinement avec son écosystème a également permis de partager les coûts et accélérer la transition vers un transport maritime plus durable. Au cours des dernières années, la demande soutenue pour des moteurs de navires à plus faibles émissions a permis à l'entreprise de signer davantage de contrats pour la livraison d'équipements, ainsi que pour des services de maintenance et de pièces détachées, améliorant ainsi la rentabilité et la stabilité des revenus. L’adoption de la Stratégie 2023 concernant les GES de l’OMI - qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2030 et d’au moins 70% d’ici 2040 - a renforcé la prévisibilité des activités de Wärtsilä, ce qui s'est traduit par une meilleure allocation des ressources en capital et une plus grande solidité financière élargissant ainsi les options d’investissement disponibles dans les années à venir. Le calendrier de signature de nouveaux contrats de Wärtsilä est parfois irrégulier d'un trimestre à l'autre, ce qui engendre une volatilité du cours de l'action. Malgré ces fluctuations à court terme, la direction a su garder le cap, permettant à l’entreprise de surperformer significativement l’indice OMX Helsinki avec un rendement total de 205% contre 79% sur les cinq dernières années. Aujourd’hui, Wärtsilä bénéficie d’un leadership technologique dans le secteur maritime, indépendamment de l’évolution des technologies des carburants, et est donc bien placée pour continuer à jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’industrie mondiale du transport maritime pour les prochaines décennies. Handicaper les bonnes décisions Les analystes et les investisseurs reconnaissent certainement l'amélioration des conditions d'une entreprise, mais ils ont dans la plupart des cas la tendance à y être indifférents et n'ajustent pas à la hausse la probabilité que l'activité continue de s'améliorer, manquant ainsi la vue d'ensemble. En effet, les analystes financiers des courtier (le « sell-side »), sur les recherches desquels de nombreux opérateurs du secteur basent leurs décisions d'investissement, formulent généralement des estimations d'entreprise qui ne vont pas au-delà de deux ou trois ans dans le futur, et ce pour tout type d'entreprise, quelle que soit la nature de l'activité. Les investisseurs, quant à eux, ont tendance à détenir des actions pendant une période moyenne de seulement 5,5 mois, selon un article récent publié par Reuters4 . Bien que les investisseurs institutionnels aient tendance à conserver les actions plus longtemps, ils ne s'en sortent que légèrement mieux, avec un taux de rotation annuel du portefeuille se situant en moyenne entre 60% et 80%5 , ce qui implique une période de détention de 15 à 20 mois. Les principales causes de cet excès de court-termisme sont les suivantes : - Pressions externes : La pratique standard de l'industrie est d'évaluer la performance des fonds communs de placement sur une base annuelle, voire trimestrielle. Comme le souligne Michael Mauboussin6 : "Le gestionnaire de portefeuille n'a peut-être pas le luxe de penser à long terme". - Incitatifs mal alignés : pour sa part, la rémunération des gestionnaires de fonds est liée à la performance du fonds sur un horizon d'un an, les obligeant souvent à vendre trop tôt des gagnants à long terme. - Aversion myope à la perte : Les gestionnaires de portefeuille qui vérifient trop fréquemment la performance de leurs positions, compte tenu des considérations ci-dessus, sont susceptibles d'être plus averses aux pertes (cela est d’autant plus vrai dans les mandats plus volatils)7 . - La récente prolifération des services de courtage en ligne qui, associée à une baisse continue des frais de transaction, a supprimé l'un des principaux freins aux activités de trading. - La persistance de mythes et de clichés d'investissement dont la validité a pourtant été démentie par le marché, ou qui fonctionnaient par le passé mais dont l'efficacité a disparu avec le temps (pensez au phénomène de retour à la moyenne). La Valeur de la patience Les perspectives à long terme des entreprises de haute qualité restent donc sous-évaluées, ce qui supprime le cours actuel de leur action, augmentant les récompenses pour les investisseurs capables de repérer ces opportunités et suffisamment patients pour les récolter. La tendance des investisseurs à tenter d'anticiper les résultats trimestriels et les mouvements de cours d'actions qui en résultent les positionne à l'extrémité courte de la courbe de rendement des actions, où la concurrence est également la plus forte. Les investisseurs qui se concentrent plutôt sur la création de valeur à long terme et alignent leur stratégie sur les entreprises qui privilégient la croissance à long terme - c'est-à-dire qui sont positionnés sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions - se détachent de la foule et gagnent un avantage concurrentiel sur le marché. Ce faisant, « le rendement de l'investissement en actions », concluent Sleep et Qais, "peut alors être à la fois augmenté et de-risqué au fil du temps" 8 . À une époque où l'information voyage à la vitesse de la lumière et où les coûts de transaction sont pratiquement nuls, s'abstenir du bruit à court terme et se concentrer sur les perspectives à long terme d'une entreprise reste probablement l'un des meilleurs moyens pour les investisseurs de conserver un avantage concurrentiel. Le positionnement sur l'extrémité longue de la courbe de rendement des actions ne s'avérera fructueux que si l'entreprise sous-jacente possède des caractéristiques de qualité, de sorte qu'à l'avenir, elle vaudra plus qu'aujourd'hui. Comment un investisseur peut-il distinguer une entreprise exceptionnelle d'une entreprise médiocre ? La réponse réside dans le degré d'avantage concurrentiel dont jouit une entreprise, sa solidité financière, sa croissance sous-jacente des bénéfices, la compétence de sa direction, l'alignement des intérêts entre les parties prenantes, la dynamique de son conseil d'administration et la diversité d’opinions qui vient enrichir la réflexion stratégique de toute organisation. C'est du moins notre façon d'aborder chaque opportunité de placement. Avis de non-responsabilité : Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue pas un conseil en investissement. Borealis GAM peut être investi dans les titres de sociétés mentionnées dans ce document, ce qui crée un conflit d'intérêts potentiel. Bien que nous nous efforcions de fournir une analyse objective, cela doit être pris en compte. Les performances passées ne sont pas indicatives des résultats futurs et tous les investissements comportent des risques, y compris la perte de capital. Consultez un conseiller financier avant de prendre des décisions d'investissement. Les informations fournies sont basées sur nos opinions et nos avoirs actuels, qui sont sujets à changement sans préavis, et nous ne donnons aucune garantie quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. RÉFÉRENCES 1 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Annuelle pour la période terminée le 31 décembre 2006, page 105. 2 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Lettre Semestrielle pour la période terminée le 30 juin 2010, page 176. 3 Idem. 4 https://www.reuters.com/article/markets/stocks/buy-sell-repeat-no-room-for-hold-in-whipsawing-markets-idUSKBN24Z101/ 5 https://icfs.com/financial-knowledge-center/turnover-ratios-and-how-compute-them 6Michael J. Mauboussin, Legg Mason Capital Management - Mauboussin on Strategy: Size Matters, 1er février 2006 7 Idem. 8Voire note 1
A group of people are shopping in a store during a boxing day sale.
January 15, 2025
The retail apocalypse is still alive, but there are opportunities for retailers to thrive. As of the end of October 2024, retailers in the United States had announced nearly 6,200 store closures for the year, This marked the highest number of closures since 2020 and reflects an evolving consumer landscape where shoppers are increasingly budget-conscious and prioritize experiences over material goods. Who can survive and thrive in this environment?
By valerie cecchini November 15, 2021
Bringing sustainability into strategic and tactical decision making has pushed us to take a hard look at what we do, why and how we do it, within a context that goes beyond an organization’s own boundaries. Institutional investors’ quest for better governance seems legitimate and the merits of investors’ push for improved corporate behaviour and accountability is hardly disputable. But what’s in it for smaller players, including retail investors, the ultimate beneficial investors, or small and mid-sized businesses, who seem to have been left out of the discussions? Let's explore the good, the bad and some of the unintended consequences of our battle for sustainability in business.
By valerie cecchini May 15, 2021
There are no doubts that, when it comes to financial disclosure, we have moved from the well-intention phase into the show-me-the-numbers phase. Asset owners and regulators are asking asset managers, who are asking issuers, who are asking their suppliers, and everyone along the way, an ever-increasing amount of information. They want it all and they want it now, from climate data and strategy to employee data, or board relationships and competencies. Transparency will be the key theme for 2021 and beyond, and with that increased transparency will come, one hope, more accountability.
By valerie cecchini March 31, 2021
As we close the 2020 reporting cycle, corporations and investors are already thinking about the upcoming AGMs. If technology issues have largely been addressed, the season is nevertheless coming forth as - if not more - challenging as last year, in terms of both content and experience. Many proposals have already found their way to proxy documents and if last year’s trend is any indicative of what will be on the 2021 AGM agenda, issuers should have their narrative ready on key topics such as Say-on-Climate, Executive compensation post pandemic, and “Expanded” diversity beyond gender and beyond the board. These themes are very interconnected and addressing one without considering the others might convey a sense of short-term fixing rather than real commitment to building a truly sustainable and resilient business model.
By valerie cecchini February 15, 2019
While the concept of "sustainable development" was first introduced in the 1970s and more clearly defined in the 1980s, it really gained momentum over the past two decades with the successive economic and ecological crises. It has now taken the investment community by storm, and successfully carved out a place of choice in investors' mind, on boards’ agenda, and at corporate strategic forums. Asset owners, asset managers, investment research teams, regulators, and citizens are all participating in reshaping the financial industry, by redefining its purpose and its expected contribution to our evolving societies. While many have been drawn into the discussion, willfully or not, polarization seems to have reached paroxysm. While these diverging views may appear irreconcilable, increasing transparency and mutual learning will bring us closer to each other, and faster than we think.

Understanding the Equity Yield Curve


The equity yield curve is a concept first introduced by Nick Sleep and Zackaria Qais, portfolio managers at Nomad Investment Partnership , in one of their letters to shareholders. Between 2001 and 2013, money invested in the partnership compounded at an annual return of 20.8% vs approximately 5.0% for the S&P 500 and 6.5% for the MSCI World during the same period.


The two investors argue that patience has value in equity markets and that returns increase as the investment duration increases, similarly to a bond market yield curve. However, unlike the bond market where higher yields compensate for increased risk, in the case of equities the outcome of a business can be more predictable over longer time horizons than in the near term.


Traditionally, when valuing a business, investors forecast different future outcomes and assign a probability for each intermediary step necessary to attain one of these outcomes. The share price is the result of the aggregation of the weighted probability estimates for each of these steps. 


The Pitfalls of Short-Term Thinking


However, Sleep and Qais sustain, “this is not an accurate representation of what the future will be”

2

.

In reality, the company will visit only one of the possible outcomes, before moving to the next and so

on. Short terms investors, who spend their time trying to guess the possible outcomes at each of the

next steps, actually handicap the probability of enduring favorable prospects for the company.

Some high-quality businesses, in fact, “once they have progressed down the first favorable branch,

stand a much greater chance of progressing down the second favorable branch, and then the third, as

a virtuous feedback loop builds. The process takes time, but a favorable result at any one stage

increases the chances of success further down the line, as it were”

3

.

By focusing too much on the most recent results and continuously assessing probabilities of different

outcomes on the back of new information, short-term investors dampen the potential gain of a stock

over the long term.

Wärtsilä’s Strategic Evolution

To better illustrate the concept, we introduce the case of Wärtsilä Corporation, a Finnish technology

group specialized in marine and energy solutions in which Borealis GAM is invested in its portfolio

mandates. Wärtsilä sells a comprehensive range of engine and propulsion solutions for merchant

vessels, gas carriers, cruise & ferry, navy, and special vessels.

Through acquisitions and internal innovation, the company was able to shift its business model by

expanding its maintenance and service offerings. The stability of the service business, in turn, allowed

the company to continue to innovate during market fluctuations and provided cashflows that were

reinvested in automation assets, energy management and analytics solutions, positioning the company

to take advantage of the increasing digitization of marine and energy systems.

The company was not immune from hardship, resulting in a portfolio repositioning under the new CEO

appointed in 2020. Part of the cash flow generated by this repositioning allowed the company to

reduce its balance sheet debt, but also to invest significantly in new marine fuels of the future, such as

ammonia, biofuels, and hydrogen. The decision to fully collaborate with its ecosystem also made it

possible to share costs and accelerate the transition to more sustainable maritime transport.

In recent years, sustained demand for lower-emission marine engines has enabled the company to

sign more contracts for equipment delivery, as well as maintenance and spare parts services,

enhancing profitability and revenue stability. The adoption of the 2023 International Maritime

Organization (IMO) GHG Strategy — which calls for a reduction in greenhouse gas emissions of at least

20% by 2030 and at least 70% by 2040 — has increased the predictability of Wärtsilä's operations,

resulting in better allocation of capital resources and greater financial strength, thus expanding the

investment options available in the coming years.

However, the timing of new contract signings is quite irregular from quarter to quarter, leading to

some volatility in the share price. Despite these short-term fluctuations, management has remained

on track and delivered a solid total return of 311% versus 141% for the MSCI World over the past five

years. Today, Wärtsilä enjoys technological leadership, regardless of fuel technology evolution and is

best positioned to continue to play a key role in the energy transition of the global shipping industry

for many years to come.

Handicapping Good Decisions

Analysts and investors certainly do recognize the improving conditions of a company, but they also

tend to be indifferent to them and they do not adjust upward the probability that business will keep

improving, missing the big picture.

As a matter of fact, sell-side financial analysts, on whose research many industry operators base their

investment decisions, typically formulate company estimates that do not go beyond two or three years

further in the future, and they do this for any type of company, no matter the nature of the business.

Investors, for their part, tend to own stocks with an average holding period of only 5.5 months,

according to a recent article published by Reuters4

. While institutional investors tend to retain stocks

longer, they fare only slightly better, with an annual portfolio turnover ranging between 60% and 80%

on average5

, which implies a holding period of 15-20 months.

In our opinion, the main causes of this excessive short-termism are the following:

- External pressures: it is industry’s standard practice to evaluate mutual fund performance on a

yearly, or even quarterly, basis. As Michael Mauboussin points out: “portfolio manager may

not have the luxury of thinking long-term”6

.

- Misaligned incentives: fund managers’ compensation is in turn linked to the performance of

the fund over a one-year time horizon, forcing them often to sell too soon long-lasting winners.

- Myopic loss aversion: portfolio managers who check the performance of their holdings too

frequently, given the above considerations, are likely to be more averse to loss (especially in

more volatile mandates)7

.

- The recent proliferation of online brokerage services which, coupled with a continuous decline

in transaction fees, removed one of the main attritions to trading activities

- The survival of investment myths and clichés whose validity has been, however, proven wrong

by the market, or that used to work in the past but whose efficacity has disappeared through

time (think of the reversion to the mean phenomenon).

The Derisking Effect of Patience

The long-term prospects of high-quality businesses remain therefore undiscounted, suppressing the

current share price, increasing the rewards for those investors able to spot these opportunities and

patient enough to reap them.

Investors’ tendency to attempt to anticipate quarterly earnings and resulting share price movements

position themselves at the short end of the equity yield curve, where also the competition is the

greatest.

Investors who instead focus on long-term value creation and align their strategy to companies that

prioritize long-term growth - i.e. are positioned on the long-end of the equity yield curve – detach

themselves from the crowd and gain a competitive advantage in the market. By doing this, “the return

from investing in shares” Sleep and Qais conclude, “can then be both increased and de-risked over

time”

8

.

In an era where information travels at the speed of light and transaction costs are virtually zero,

abstaining from the short-term noise and focusing on the long-term prospects of a business remains

probably one of the only ways active managers can retain a competitive edge.

Positioning on the long end of the equity yield curve will prove successful, however, only if the

underlying company has quality characteristics so that in the future it will be worth more than it is

today.

How can an investor distinguish an outstanding business from a mediocre one? The answer lies in the

degree of competitive advantage enjoyed by a firm, its financial solidity, its underlying growth in

earnings, the competence of its management, the alignment of incentives among stakeholders, its

board dynamics and the diversity of thoughts.

This is, at least, our way of approaching investment opportunities. 

Disclaimer:

This article is for informational purposes only and does not constitute investment advice. Borealis GAM may be invested in the

securities of companies mentioned herein, creating a potential conflict of interest. While we strive for objective analysis, this

should be considered. Past performance is not indicative of future results, and all investments carry risk, including loss of

principal. Consult a financial advisor before making investment decisions. The information provided is based on our opinions

and current holdings, which are subject to change without notice, and we make no warranties as to its accuracy or

completeness.

REFERENCES

1 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters - Annual Letter for the period ended December

31st, 2006, page 105.

2 Nicholas Sleep, Zacharia Qais, Full collection of Nomad Partnership Letters – Half-Annual Letter for the period ended June

30th, 2010, page 176.

3

Idem.

4https://www.reuters.com/article/markets/stocks/buy-sell-repeat-no-room-for-hold-in-whipsawing-marketsidUSKBN24Z101/

5 https://icfs.com/financial-knowledge-center/turnover-ratios-and-how-compute-them

6 Michael J. Mauboussin, Legg Mason Capital Management - Mauboussin on Strategy: Size Matters, February 1, 2006

7

Idem.

8 See note 1